2017 - Collection en mouvement, Sur les murs, Argentat

Médiathèque Xaintrie Val'Dordogne

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19400 Argentat

Présentation de l'exposition samedi 8 avril 2017 à 11h

Exposition 30 mars - 29 avril 2017

  • Laurent Proux, Poste de travail et graffiti, 2008 Acrylique, huile et peinture en bombe, 210 x 220 cm / Collection FRAC Limousin
  • Christophe Cuzin, TAG, 2002 Acrylique sur bois, métal, 165 x 160 x 45 cm / Collection FRAC Limousin
  • Philippe Durand, A propos (whaouu bazar), 2002 Impression numérique sur toile, 73 x 100 cm. Collection FRAC Limousin. ©Ph. Durand

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COLLECTION EN MOUVEMENT
Sur les murs
Une enquête sur le graffiti dans les collections du FRAC-Artothèque du Limousin et du FACLim.
BEN, Christophe CUZIN, Philippe DURAND, Charles MASON, A.R. PENCK, Laurent PROUX, Jacques VILLEGLÉ.

Est-ce l’ouverture récente de Lascaux 4 ou la recrudescence de l’intérêt pour toutes les formes du street art ? Nous souhaitons, à travers cette exposition, montrer quelques œuvres de différentes générations d’artistes qui contribuent à une mise en perspective récente de l’art rupestre. À travers des peintures, des sculptures, des tableaux écrits, des images lacérées et des photographies manipulées, la présence de ces inscriptions primitives qui peuplent certains lieux urbains délaissés est transposée dans le lieu d’exposition. La variété des œuvres nous fait prendre conscience de l’évolution de l’usage de ces inscriptions prélevées et photographiées, ou assimilées pour constituer un langage plastique à la portée universelle, voire considérées comme un motif régressif.

Jacques Villeglé (né en 1926) fait partie d’un des derniers mouvements avant-gardistes du XXème siècle, le Nouveau Réalisme, dont il signe avec Klein, Arman, César et Spoerri, le Manifeste en 1960. Avec Raymond Hains et quelques autres, il s’est d’abord fait connaître comme affichiste, c’est-à-dire comme collectionneur de fragments d’affiches collées et lacérées trouvées dans la rue qu’il sélectionne et recontextualise en les présentant dans la galerie. À partir de 1969, en véritable archéologue de la rue, il travaille à la mise en place de son alphabet sociopolitique à partir des signes et autres graffitis trouvés lors de ses promenades urbaines. Les œuvres présentées datent de 2003 et combinent habilement lacérations de magazines partiellement recouverts de graffitis sérigraphiés.

Ben Vautier (né en 1935) est un artiste majeur du mouvement Fluxus. Par des happenings et des performances débutées dans les années 60, il obtient rapidement une notoriété internationale, puis il ouvre à Nice une boutique. Son travail sur le langage et ses contradictions lui permet de travailler aussi bien sur des supports classiques (le tableau, le papier, le mur) que sur tout autre produit dérivé. L’œuvre présentée fut réalisée en 1989 dans le cadre d’une commande nationale pour la célébration du bicentenaire de la Révolution Française. La formule lapidaire retenue par l’artiste fait référence à la toute première devise républicaine rapidement édulcorée en 1793.(1)

Ralph Winckler, alias A. R. Penck, est né en 1939 à Dresde en Allemagne de l’Est. Après des études artistiques dans les années 50, il travaille comme dessinateur dans une agence de publicité, commence à utiliser des pseudonymes pour signer ses œuvres et survit grâce à différents petits boulots. Ses œuvres sont censurées et saisies jusqu’à son émigration vers l’Ouest en 1980. Dans sa peinture, il se sert de lignes et de symboles graphiques qui rappellent la peinture rupestre et les graffitis. C’est dans les années 70 que Penck a élaboré son style « archaïque » qui permet à chaque spectateur de comprendre ses peintures à sa façon.

Après avoir fait des études à l’École des Beaux-Arts de Besançon puis à l’Université de Paris VIII, Christophe Cuzin, né en 1956, a d’abord été un peintre géométrique pendant les années 1980. En 1989, il décide d’abandonner définitivement le support tableau pour travailler directement dans l’architecture, comme un « peintre en bâtiment ». L’œuvre présentée est une sculpture obtenue à partir d’une œuvre précédente, « Tag », où l’artiste détoure et remplit en blanc un tag trouvé dans la rue. Révélé en trois dimensions, le tag devient un bloc de matière blanche aux contours mystérieux.

Un ensemble de six photographies de l’artiste anglais Charles Mason (1962 – 2013) montre des images de containers retravaillées numériquement. Chaque prise de vue de chaque objet a été effectuée avec beaucoup de soin. Un cadrage centré très précis révèle ses qualités volumétriques et lui donne une véritable dimension architecturale. Chaque image a été retravaillée numériquement pour faire apparaître un dessin sur chaque volume. Le trucage semble avoir été produit à la bombe et propose une lecture contradictoire de l’espace photographique en une perspective inversée.

Le tableau photographique (dans le sens d’une photographie tirée sur toile et tendue sur châssis) de Philippe Durand (né en 1963) est emblématique de la première période de l’artiste, celle bien décrite par un critique d’art, « à savoir une adéquation entre le support et l’image... mais aussi une expérimentation visant à faire usage des techniques propres à l’image dans son contexte industriel, notamment publicitaire, et à les détourner au profit d’une poésie matérialiste »(2). Cette œuvre intitulée « À propos » montre, par son cadrage centré, l’importance accordée à la modeste devanture d’une boutique qui devient le support d’un langage revenu à sa dimension orale.

Laurent Proux, né en 1980, a appris la peinture à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Lyon, puis à l’Akademie de Hambourg. Depuis le début de sa recherche personnelle, il a porté son dévolu sur des thèmes peu représentés par les peintres contemporains: des lieux de stockage ’information et des espaces de travail (bureaux, call centers, taxiphones,..) sans aucune présence humaine, où il tente de faire ressortir, par le biais de sources photographiques, une réalité de plus en plus abstraite. Dans ce grand format, il confronte deux espaces distincts. Dans la partie gauche, et en liséré à droite, une vue biaisée d’une chaîne de montage où s’enchevêtrent grilles métalliques, câbles et réseaux, certaines informations visuelles étant réduites à de vifs aplats. Dans la partie droite, une représentation minutieuse et à plat d’un plan de travail en bois où s’inscrivent divers graffitis où l’on pourra déceler un plaisir presque coupable et régressif du peintre.

Opération réalisée par le FRAC-Artothèque du Limousin et le FACLim, en partenariat avec la Communauté de communes Xaintrie Val’Dordogne.

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