2016 - Carte blanche à Richard Fauguet

Exposition du 16 septembre 2016 au 7 janvier 2017

Vernissage jeudi 15 septembre 2016 à 18h

  • Brian Belott, Yellow Sock, 2012 Acrylique, collage, éléments recyclés, fixé sous plexiglas, 53 x 43 cm
    Collection FRAC Limousin / © B. Belott
  • Richard Marti-Vives, Mickey, avril 1993 Acrylique sur toile, 60 x 60 cm
    Collection FRAC Limousin / © R. Marti-Vives
  • Daniel Schlier, La Montagne pense IX, 1999 Peinture à l’huile sous verre, 95 x 154 x 8 cm Collection FRAC Limousin / © D. Schlier
  • Taroop & Glabel, Sobrement décoratif, 1991 Acrylique sur toile, 38 x 46 cm
    Collection FRAC Limousin / © Taroop & Glabel

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Avec les oeuvres de : Jean Michel Alberola, Bertille Bak, Thomas Bayrle, Brian Belott, Stéphane Bérard, Richard Fauguet, Stephen Felton, Bernard Frize, Richard Hamilton, Camille Llobet, Allan McCollum, Marcel Mariën, Richard Marti-Vives, Philippe Mayaux, Olivier Mosset, Hugo Pernet, Guillaume Pinard, Philippe Poupet, Nicolas Roggy, Daniel Schlier, Hugo Schüwer-Boss, Alain Séchas, Jim Shaw, Taroop & Glabel, Blair Thurman, Francisco Tropa, William Wegman. 

Nos visiteurs réguliers connaissent bien Richard Fauguet. Nous lui avons consacré une exposition personnelle « Ni vu, ni connu » au printemps 2010, et le FRAC Limousin a commencé à acheter ses premiers dessins dès 1988, puis des sculptures remarquables – la fameuse partie de ping-pong – et beaucoup d’œuvres sur papier. Nous connaissons sa curiosité insatiable, son inventivité plastique et son sens de l’humour souvent corrosif.
Depuis trois ans, Richard Fauguet fait également partie du Comité Technique d’Achat du FRAC Limousin. C’est à ce double titre d’artiste et d’expert que nous l’avons invité à organiser cette exposition.
Les choix opérés par l’artiste permettent une nouvelle approche de nos collections autour des thèmes de la vie quotidienne, de la contre-culture des années 70, de l’humour, bien sûr, autant avec les images qu’avec les mots. Certaines œuvres importantes sont montrées pour la première fois. Des œuvres anciennes permettent une perspective historique et témoignent de l’appétence de l’artiste à relier les époques autour de thèmes éternels.
Placée sous l’égide d’un collage subtilement réalisé par Jean-Michel Alberola à partir de titres de journaux et de magazines, l’exposition s’articule selon des logiques d’ambiances de salles très marquées.
La double vidéo « Prosodie » de la jeune artiste Camille Llobet ouvre l’exposition et nous entraîne dans un interstice entre l’image et le son, où la mémoire sonore n’est plus associée aux images connues.
Dans la salle suivante, l’ambiance devient caverneuse. Une double projection lumineuse, à la fois minérale et scintillante, du portugais Francisco Tropa enveloppe l’atmosphère de la salle de mystère. Des peintures raffinées sur pierre de Daniel Schlier sont autant de fascinants contrepoints qui environnent un autoportrait «aluminé» et inquiétant de Philippe Poupet.
Plus loin, une fable filmée par Bertille Bak nous plonge avec humour et empathie au cœur de la vie sauvage des forêts vosgiennes. Ce film cohabite avec une grande sculpture minérale comme en suspension. Philippe Poupet a une nouvelle fois tenté de maîtriser le hasard. En regard, une peinture faussement vieillie de Bernard Frize nous plonge dans une ancienne vie quotidienne.
Dans la première grande salle blanche, l’ambiance générale est très différente. Images, objets et jeux de langage célèbrent la contre-culture des années 70. On y trouve deux sculptures d’objets « customisés » par Stéphane Bérard, des peintures et collages récents de Brian Belott, une toile ancienne très troublante d’Alain Séchas et une sculpture/peinture de rêve du californien Jim Shaw, et l’agrandissement d’une parodie publicitaire parue dans la revue Hara-Kiri en 1978.
L’espace suivant est entièrement transformé. Aux murs, le papier peint « sobrement décoratif » du duo Taroop & Glabel, spécialement édité à l’occasion de cette exposition à partir du tableau de 1991, sature le champ de vision et constitue un arrière-plan optique aux petites peintures récentes de Guillaume Pinard, sortes de rébus visuels formels souvent très vulgaires. En vis à vis, une petite peinture succulente de Philippe Mayaux.
La petite salle blanche présente une nouvelle version du Café de Cadaquès. Les objets publicitaires édités par Richard Hamilton dans les années 70 sont mis en scène. Autour, on trouve des sérigraphies pop de Thomas Bayrle de la même période, et des peintures à quatre mains sur miroir co-signées Schlier/Fauguet.
L’espace suivant est consacré à une conversation entre deux jeunes peintres de la même génération, Stephen Felton et Nicolas Roggy. L’un essaie de retrouver, dans de grands formats, la spontanéité du geste en peinture. L’autre superpose des couches de matériaux pour ensuite les recreuser et faire réapparaître leurs textures.
Le dernier espace s’appuie sur un intérêt de Richard Fauguet pour les droodles*. La salle des énigmes visuelles et des titres saugrenus s’appuie sur une abondante documentation réunie par Fauguet. Elle permet de mettre en perspective certaines œuvres d’Olivier Mosset, Marcel Marïen, William Wegman, Allan McCollum, Blair Thurman, Hugo Pernet, Hugo Schüwer-Boss, etc.
On l’aura compris, la scénographie de l’exposition est un élément déterminant pour Richard Fauguet. Les notions de décor, d’échelle, de lumière et de mise en scène des œuvres dans l’espace sont ici pleinement assumées. Cependant, c’est surtout l’intérêt de Fauguet pour toutes les formes d’art populaire qui se manifeste ici. Les sous-bassements culturels des années 70 (presse satirique, pochettes de disques, télévision) qu’il choisit de mettre en avant nous montrent, s’il le fallait, que la culture fonctionne aussi du bas vers le haut.

Yannick Miloux, directeur artistique du FRAC-Artothèque du Limousin.

* « Inventés en 1953 par Roger Price, les Droodles sont une combinaison entre « drawing » (dessin) et « doodle » (gribouillage)... ou entre « doodle » et « riddle » (devinette, énigme). Le principe ? Un drôle de petit dessin, minimaliste, parfois abstrait qui s’éclaire brusquement grâce à la légende qu’on lui associe. Une association évidente après coup, surprenante, plus ou moins tirée par les cheveux, reposant à l’occasion sur un jeu de mots, toujours pleine d’humour, au premier, au second, voire au troisième degré. Si les Droodles ont débarqué dans les autres pays d’Europe (Italie, Allemagne, Angleterre) dès les années 50, il fallut attendre une décennie pour les voir arriver en France. C’est le très novateur Charlie Mensuel qui se chargea des présentations en 1969 et 1970. On vit aussi des Droodles dans Pilote, le Journal de Mickey ou le magazine pour adolescentes Lili Aggie. »
Introduction du livre « Un mexicain sur son vélo et 119 autres Droodles de Roger Price », trad. Jean-Christophe Napias, ed. La Table Ronde 2015

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