Le Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine lance la 4e édition de La croisière de l’art.
> Télécharger le dossier de presse de La Croisière de l'art

> Samedi 23 septembre 2023 à 16h : sortie de résidence et rencontre avec les artistes Jeanne Ducau & Aurélie Gatet
38 rue de l'Espérance, 87370 Saint-Sulpice-Laurière
Parking au bord de l’étang (interdiction de stationner dans la rue). Accès à la résidence à pied.
> Télécharger l'invitation à la sortie de résidence
> Télécharger le communiqué de presse de la sortie de résidence de la sortie de résidence

Le Frac-Artothèque est allé à Saint-Sulpice-Laurière sur le lieu de la résidence organisée dans le cadre de la 4e édition du programme d’éducation artistique et culturelle La croisière de l’art  pour discuter avec les artistes Jeanne Ducau et Aurélie Gatet.
Généreusement, elles nous racontent leur expérience d’artistes en résidence et de ce que cela implique. Elles nous parlent également de leurs pratiques artistiques et de leurs sources d’inspirations.

La Croisière de l’art est un programme d’éducation artistique et culturelle porté par le Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine depuis 2020 en partenariat avec les centres sociaux associatifs Vital et La Bastide de Limoges, et la commune de Saint-Sulpice-Laurière. Il s’adresse à des familles de quartiers de la ville. Le programme se présente sous la forme d’une résidence d’artistes, d’une production éditoriale, et d’une itinérance estivale. Cette  dernière comprend la découverte de lieux d’art, de rencontres avec des artistes, et d’expériences de pratiques artistiques à travers une série d’ateliers développés et animés par des artistes souvent jeunes diplômés de l’ENSAD Limoges.

La Croisière de l’art offre à des publics éloignés de l’art contemporain une expérience artistique chaleureuse et conviviale. Elle a la volonté de créer et nourrir du lien entre les générations et entre les territoires urbains et ruraux. Elle permet d’encourager la découverte de démarches plastiques émergentes et d’engager des discussions libres autour de l’art mais aussi de soutenir les artistes jeunes diplômés dans leur professionnalisation.

Cinq escales de La croisière de l’art 2023 
• Jeudi 20 juillet : Centre d’Art contemporain de Meymac avec l’artiste invitée Théa Malhié
• Jeudi 27 juillet : Centre International d’Art et du Paysage de Vassivière avec l'artiste invitée Daphné Kaincz
• Jeudi 24 août : Cité internationale de la Tapisserie d'Aubusson avec l'artiste invité Lucas Lemoine
• Jeudi 31 août : Château de Rochechouart, Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne avec l'artiste invitée Morgane Jouvencel
• Samedi 23 septembre : à Saint-Sulpice-Laurière pour rencontrer les deux artistes en résidence Jeanne Ducau et Aurélie Gatet

Une résidence à Saint-Sulpice-Laurière
Pour la 4e année consécutive, la commune de Saint-Sulpice-Laurière poursuit son engagement pour la création contemporaine en mettant à disposition son gîte municipal pour accueillir une résidence de recherche et de création. Du 10 juillet au 10 septembre, cette résidence accueille les plasticiennes Jeanne Ducau et Aurélie Gatet. Une restitution publique de leurs recherches aura lieu le samedi 23 septembre 2022 à Saint-Sulpice-Laurière.

Un accrochage d’œuvres
Dans le cadre de la résidence, les artistes Aurélie Gatet et Jeanne Ducau ont été invitées à choisir parmi les collections du Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine des œuvres d’artistes marquants dans le cheminement de leurs pratiques. Cela fera l’objet d’un accrochage qui sera visible à la bibliothèque municipale le 10 août 2023. Au cours de cet évènement une soirée d’échange sera proposée entre les habitants de Saint-Sulpice-Laurière et les artistes.

Une édition
Un carte blanche est donnée à l’auteur de bandedessinée Otto T. L’édition réalisée tout au long de La croisière de l’art  viendra témoigner de cette aventure. Elle est réalisée en collaboration avec la maison d’édition
FLBLB.

Les artistes :

Jeanne Ducau
Céramiste et plasticienne diplômée de l’ENSAD Limoges depuis 2019, Jeanne Ducau utilise les ornements historiques et du quotidien, le kitsch, le mauvais goût, le clinquant et le décoratif pour former des objets et des
images à cheval entre l’art déco et l’art contemporain. Tuning de porcelaine, buffet à volonté de bibelots, glaneuse IRL et virtuelle, elle forme ses objets tant par la récupération de matériaux dans des recycleries, des Emmaüs ou sur le bord des routes que sur des sites open source 3D. Céramiste virtuelle, elle pratique un art du DIY où pièces physiques et pièces virtuelles se répondent dans un constant échange.





Aurélie Gatet
Aurélie Gatet est plasticienne et performeuse. Elle est diplômée de l’ENSAD à Limoges en 2006. Aurélie Gatet vit et travaille en Limousin. Scientifique de formation, son parcours l’amène à traverser les arts plastiques et les arts vivants, où elle poursuit une recherche artistique. Fascinée par les similitudes et les différences qu’il existe entre deux êtres, elle teste des comportements, expérimente le mouvement, et tente d’incarner la modification, cherchant à donner l’image d’un être en construction. Aurélie Gatet est membre du collectif d’artistes LAC&S-Lavitrine et du réseau Astre (acteurs de l’art contemporain en Nouvelle- Aquitaine).

 

 

 

Morgane Jouvencel

Les références avec lesquelles travaille Morgane Jouvencel proviennent des genres SF et Fantastique. Elles sont particulièrement issues du cinéma et de la photographie qui l’ont toujours intéressées quant à leur possibilité de transformer le réel. C’est pourtant la sculpture qui lui a permis de développer un imaginaire expérimental autour de formes déterminées par des logiques de destruction et d’altération plastiques, en faisant du déchet une ressource récurrente de son travail. Dans le contexte politique et social qui est le nôtre, ses pièces en volume ont ainsi initié un dialogue indirect entre formes sculpturales, environnement naturel et dispositifs d’espace fictionnels. Un point de situation critique qui permet d’interpréter ses installations comme des environnements
ambigus, à la fois lieu d’une fin et lieu d’un commencement.

 

 

 

Daphné Kaincz 
Enfant, Daphné Kaincz passe chaque saison estivale et printanière dans un refuge de montagne du massif alpin des Écrins. Au-dessus de l’alpage il y a des falaises, des éboulis et des blocs de pierres. Là-haut, ses aventures d’enfance ont déterminé ses appétences artistiques actuelles, et son intérêt pour les grands espaces, les vides, ou les stratifications minérales. L’artiste reconnaît un plaisir confortable à la rugosité des roches qui permet l’accroche et empêche la chute, à l’inverse du lisse qui implique le glissement. Les outils de la céramique sont silencieux et le travail de la terre implique un rythme de fabrication très lié aux conditions météorologiques. Aujourd’hui, selon le mouvement de ses souvenirs et des images de ses randonnées, Daphné écrit et crée des formes  plastiques de natures diverses. La marche est une activité à laquelle elle
tient puisqu’elle autorise une pensée plastique itinérante. Elle ne va pas sans surprise, et détermine les associations inattendues entre les objets édités, photographiques et sculpturaux variés qui rythment les avancées de son travail.

Lucas Lemoine 
Un casque audio sur les oreilles, quelques playlists constituées au hasard des musicothèques du monde entier, et voilà que l’intérêt de Lucas Lemoine pour le son se formulait déjà, dès le début des années 2000, par l’intermédiaire de toutes technologiques susceptibles de créer une étrange distance chiffrée entre une source et un récepteur. Aujourd’hui, son travail cherche à formaliser une présence visuelle du son. Comme le dit Monica Fantini, il s’agit d’une « matière indocile ». Il en a fait l’objet fondamental de son expérience en sculpture. Selon des modalités formelles issues des avant-gardes de la fin des années 1960 et des années 1970, du côté du Minimalisme, de Support-Surface ou de l’Arte Povera, et en convoquant des formes présentes dans le champ du volume, de l’architecture, du cinéma et plus récemment de pratiques vernaculaires comme le tuning, il crée des pièces sculpturalement référencées qui lui permettent souvent, de manière inattendue, des interprétations et des appréhensions de formes sensibles et variables, en
développant une consistance progressive de leur mise en espace, du visuel au sonore.

 

Théa Malhié
Théa Malhié a grandi en zone rurale dans le Tarn et évolué dans différents paysages, entre les champs de blés, les carrières de granites du Sidobre et ses forêts abondantes. Elle en est aujourd’hui partie et cherche à y revenir d’une manière psychique. Peut-être à renouer avec cette terre, ses histoires, à mieux les comprendre. Elle propose, dans son travail, des fragments de ce territoire dans différentes temporalités, avec comme fond la poétique du lieu. D’abord avec le médium de l’édition, du livre, comme espace d’expression. Elle développe une pratique de l’écriture déterminée par le thème nostalgique du mal du pays, l’Heimweh, dans la tradition littéraire allemande. C’est à travers la marche, comme moyen expérimental, qu’elle aborde ce territoire qu’elle ne côtoie plus tous les jours, et qui lui permet peut-être de rendre compte de ce qui change, à travers une écriture de phrases courtes et imagées.

Otto T.
Otto T. (Thomas Dupuis) est auteur de bandes dessinées et de flip-books. Il est aussi éditeur, parfois traducteur, et anime des ateliers auprès de publics divers. Il a publié une vingtaine de livres en bande dessinée,
seul ou avec un scénariste, dont la fameuse “Petite histoire des colonies françaises”, ainsi qu’une vingtaine de Flip-books. Son premier livre jeunesse, paru en 2022, s’appelle “Jojo l’éléphant”. Il dessine également des bandes dessinées autobiographiques qu’il auto-édite ou publie sur son site drigaie.blogspot.com et dans des fanzines collectifs comme Ménage à trois.