La façade connectée : l'œuvre de Takao Minami
Pour réaliser l’œuvre présentée sur la façade connectée, l’artiste Takao Minami a enregistré des dizaines d’heures de vidéos durant deux sessions de tournage à travers la Nouvelle-Aquitaine. En prenant Limoges comme point de départ et d’arrivée de son exploration, il a tracé son parcours en suivant exclusivement les cours d’eau. C’est de cette cartographie aquatique de la région, dessinée par les sources, les puits, les rivières, les usines hydrauliques et l’océan que l’artiste a tiré sa forme vidéo. Il l’a ensuite travaillée en s’inspirant de techniques picturales : « En quelque sorte, ce processus est plus proche de la composition en peinture que du montage de film » dit-il.
Le collage vidéo silencieux qu’il a créé pour la façade du Frac-Artothèque entrecroise des moments filmés de façon fragmentaire, non linéaire. Il fonctionne comme la mémoire, à la façon de souvenirs de différents lieux et de différents moments se superposant avec douceur. La narration se dessine de façon fluide, une structure émerge, subtile et flottante. On reconnait des ponts, des bords de mer, des cascades, comme autant d’éléments visuels extraits de leurs contextes d’origine.
Takao Minami, né à Osaka (Japon) en 1976 et aujourd’hui installé à Paris, s’intéresse à la vidéo, au son, à l’animation et à la photographie, qu’il utilise comme autant de médiums pour approcher le monde qui l’entoure. Ses recherches audiovisuelles sont tournées vers les phénomènes de perception, les mécanismes cognitifs et les expériences visuelles.
Takao MINAMI
Mille Côtes
2024-2025
Vidéo couleur
Durée : 26’ en boucle
Production Frac-Artothèque Nouvelle-Aquitaine,
avec le soutien de la Fondation Nomura (Osaka, Japon)